Le Pli – Leslie

INTENTION

Symétrie florale

En effectuant des recherches de formes, j’ai rapidement été inspirée par les végétaux et plus particulièrement les fleurs. J’ai choisi la symétrie florale pouvant parfois rappe- ler une forme en étoile pour réaliser une forme en papier. Il a fallu simplifier la forme organique pour pouvoir en faire un origami.
Le travail photographique de Karl Blossfeldt sur les formes et les structures des végétaux m’a permis d’approfondir mon travail.

Karl Blossfeldt

Mel Kawahara

Lenneke Wispelwey

Duralex

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Une fois mes bandes de papier obtenues, je les plie en accordéon pour leur donner une préforme. Je perce des trous le long d’une des deux bandes pour pouvoir venir y pas- ser un fil de pêche. Une fois le fil tiré et noué, j’obtiens une jolie forme en étoile/pétale.
Je scotche cette partie avec la deuxième bande en accordéon.
Cette étape demande de la précision, car le papier doit bien être mis bord à bord. Je viens ensuite sprayer avec un produit acry- lique pour rendre ma forme imperméable à l’humidité du plâtre.

J’ai coulé du plâtre directement dans mes formes en papier. J’ai procédé par couches successives pour éviter que le papier cède en absorbant trop d’eau. Lorsque la réaction chimique du plâtre a eu lieu, j’ai retiré le pa- pier de la matrice. Cette étape doit se faire le jour même sinon le papier accroche au plâtre et ne s’enlève plus de la pièce.

Afin d’éviter que les arêtes de ma pièce soient trop fragiles, j’ai mis de la terre dans les creux de ma forme en papier. Cette étape me permet d’avoir des arêtes plus courtes et plus larges.

Mon moule se compose de deux parties : le corps du moule et l’anneau de coulage. 

Le corps :

J’ai mis ma matrice en plâtre sur la table et j’ai fait un coffrage en bois tout autour en laissant 3 cm de chaque côté. J’ai savonné la matrice pour éviter que le plâtre ne s’y attache. J’ai coulé le plâtre dans le coffrage en maintenant une baguette sur le dessus de ma matrice pour garde un trou dans mon moule. Ce trou m’a permis ensuite de démouler plus facilement.

J’ai utilisé un pistolet à air comprimé pour aider à sortir la matrice de mon moule. 

L’anneau de coulage :

J’ai fait quatre clés sur le dessus de mon moule puis, j’ai fait un coffrage en bois autour du moule. J’ai mis un cylindre au centre pour couler uniquement sur les bords de mon moule.

Cet anneau permet de faciliter le coulage et d’avoir une pièce bien nette. 

J’ai coulé de la terre de coulage dans mon moule en mettant de la terre jusqu’au niveau de mon anneau de coulage. Je vide mon moule après 10 minutes en le gardant bien incliné pour que la terre se vide proprement d’un seul côté. 

Une fois la terre raffermie, j’utilise une estèque en métal pour retirer le surplus au-dessus du moule. J’utilise ensuite le pistolet à air comprimé pour m’aider à sortir ma pièce du moule. 

Je fais ensuite des retouches à l’aide d’un ébauchoir. Les pièces sont ensuite biscuitées (940°C).

J’ai légèrement poncé mes pièces pour enlever les défauts trop importants tout en gardant la texture du papier. J’ai émaillé l’intérieur de mes pièces à la louche avec un émail transparent brillant (1260°C). Cette étape va me permettre d’avoir des pièces utilitaires.

Lenneke Wispelwey

Céramiste

www.lennekewispelwey-shop.nl

Ce travail était très intéressant de par sa complexité à allier les différents médiums. Il m’a fallu du temps pour trouver la forme idéale que je voulais réaliser en papier. Ce n’était pas évident de passer d’une idée de forme, à un dessin en 2d qu’on puisse ensuite plier pour obtenir une forme en 3d. Finalement, après plusieurs essais, je suis contente du résultat obtenu. Je voulais au début faire des petites tasses, mais sans avoir l’objet terminé je ne me rendais pas compte de la complexité de ma forme qui n’est pas adaptée à cet usage. Cependant, ma forme peut s’adapter et devenir un autre objet fonctionnel (vérine, porte-bijoux, moule à gâteau, etc.).