Anabela Cardoso
©Alice Magnin
Anabela Cardoso est une céramiste originaire du Portugal, basée à Lisbonne. Son parcours artistique l’a conduite à une spécialisation dans le domaine de l’azulejos. Durant une dizaine d’année, Anabela a appris cette technique auprès d’un mentor. Ces carreaux de faïence sont peints à l’oxyde de cobalt.
À l’heure actuelle, Anabela dirige un atelier niché au sein des ruelles pittoresques du quartier d’Alfama à Lisbonne. Accompagnée de Bessie son chien, et Susana son apprentie, elle donne vie à des carreaux céramiques qui reflètent son envie de préserver cette technique artisanale traditionnelle.
Anabela est une artisane passionnée. Elle collabore étroitement avec divers corps de métier tels que des architectes, des maçons et des historiens d’art. À l’intérieur de son atelier, Anabela expose quelques pièces qu’elle considère comme des essais, les proposant à la vente à des prix accessibles.
Cependant, Anabela trouve son équilibre dans la restauration authentique des carreaux de faïence. En se consacrant à perpétuer cette tradition, Anabela est une figure rare dans le monde de la céramique, apportant à la fois innovation et respect des valeurs artisanales. Sa vie artistique se nourrit de ces collaborations avec les ouvriers du bâtiment.
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L’atelier
L’atelier d’Anabela se dissimule dans une ruelle de la vieille ville de Lisbonne, au 62 Calçada de São Vicente. Dès qu’on franchit la porte on découvre un espace modeste et désordonné. La pièce principale est dédiée à la peinture au cobalt sur céramique.
Un large tableau en bois occupe quasiment tout le mur de droite, à côté de celui-ci, une étagère chargée de livres dédiés aux azulejos. Au centre de la pièce, la table de travail domine l’espace. Elle est entourée de deux petits fours et d’un tour. Un couloir longe le mur de gauche, où des carreaux peints sont soigneusement exposés.
En explorant davantage, on découvre une seconde pièce, cachée à l’arrière de l’atelier. Cette salle multifonctionnelle sert à la fois de salle d’émaillage et de salle à manger.
©Alice MagninLa production
©Alice MagninComme mentionné précédemment, Anabela s’est spécialisé dans la production de carreaux anciens destinés à la restauration architecturale. Elle consacre une partie de son travail à des recherches technologiques visant à garantir une parfaite intégration entre les carreaux anciens et ceux qu’elle crée.
Anabela perpétue la tradition avec une rigueur exemplaire, maîtrisant la gestuelle précise avec son pinceau. Son exécution reflète des années d’expérience et un savoir-faire transmis de génération en génération. C’est cette continuité dans la pratique artistique qui distingue Anabela en tant qu’artisane attachée à la préservation de cette technique traditionnelle.
Les canaux de distribution
Les murs de Lisbonne portent souvent la signature d’Anabela, qui est à l’origine de nombreux carreaux qui tapissent les bâtiments de la ville. Cela rend son travail considérablement accessible, permettant à un large public de découvrir et d’apprécier son art.
Les carreaux conçus par Anabela sont soigneusement intégrés dans des lieux de culte, les musées, ainsi, son impact va au-delà de son atelier et se répand dans la vie quotidienne de Lisbonne.
La promotion et les prix
Anabela, bien que discrète, a établi une solide réputation. Elle est devenue une référence incontournable pour la restauration architecturale.
Ses tarifs varient en fonction de la taille du projet, allant de 500 à 2 000 € pour la restauration d’une fresque murale, tandis que des projets plus grands, tels que la rénovation complète de la façade d’un bâtiment, lui rapportent entre 5 000 et 12 000 euros.
Malgré son succès financier et professionnel, Anabela reste modeste et ne se considère pas comme une artiste. Elle met en avant sa passion pour l’artisanat plutôt qu’une quête de reconnaissance artistique. C’est cette modestie qui démarque la personnalité et à la démarche d’Anabela Cardoso.
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